Ces dernières années, une véritable transformation alimentaire prônant les bienfaits et avantages du végétal s’est imposée dans tous les marchés. Pris d’assaut par les industriels, le secteur agricole est loin d’être celui de la bonne époque où l’écologie n’était encore qu’un bref concept.
Je suis Solène Victoria, ex-communicante spécialisée en lobbing et conseillère holistique. J’étais adepte d’un mode de vie basé sur une alimentation végétarienne tout en militant contre la consommation animal pensant que cela serait pour le plus grand bien de la planète.. grosse erreur !

Pourquoi être végétarien est contre écologique ?
1. La culture des céréales au centre de l’alimentation des herbivores
-
La viande des élevages devenue mauvaise pour la santé : Pour des raisons de rendement liées à l’élevage intensif, les vaches, les chèvres, et même les poules sont nourries avec des céréales afin d’optimiser leur croissance et/ou leur production de lait/oeuf. Le problème ? Cette alimentation bouleverse l’équilibre santé des animaux et par conséquent, la qualité de votre alimentation. Les viandes animales deviennent pro-inflammatoires, chargées en toxines et pesticides sans compter les OGM, antibios et hormones qui passent à travers les semences. Le lait est aussi pro-inflammatoire, faible en nutriment et de mauvaise qualité. Les œufs quant à eux sont d’un jaune pâle signe d’un appauvrissement dans l’alimentation de l’animal et par conséquent un appauvrissement en termes de nutriments dans l’œuf en plus des toxines transmises.
-
Les herbivores ne mangent plus d’herbe : Si la vache et le bœuf ne mangent plus d’herbe, mais des céréales, on assiste à dérèglement du rôle des herbivores dans la nature. L’apparition de la vache folle en est un exemple bien connu. Mais l’impact de CO2 dans l’air est également considérable à grande échelle. Car oui, les vaches, avec une alimentation ne respectant pas leur biologie, auront des problèmes digestifs responsables des nombreux gaz chargés en CO2 et participant à la pollution de l’air et au réchauffement climatique.
- La chaîne alimentaire empoisonnée : Si les animaux que l’homme consomme mangent des céréales, l’homme mangera aussi des composants de céréales. Et comme je l’explique dans mon autre article, les céréales non fermentées ne sont pas digestes pour l’homme. Ici, les animaux ne mangent pas ce qu’il devrait manger pour respecter leur nature… les conséquences pour l’homme sont donc notables. Dans la nature, si chaque animal mange une alimentation adaptée à son espèce, sa santé et son rôle contribue à tout l’écosystème naturel.
2. La consommation de céréales, une catastrophe écologique et économique
-
Une dépendance des éleveurs : Aujourd’hui, nombre d’agriculteurs deviennent dépendant des semenciers, et des industriels du secteur agro-alimentaire. En effet, contrairement à l’herbe, qui est une plante vivace et qui pousse naturellement, les céréales comme le maïs doivent être planté annuellement et les éleveurs doivent donc acheter de la semence à l’étranger. Quant au soja, il est actuellement obligatoirement importé. Aucun soutient pour l’économie locale ou nationale.
-
Les pesticides obligatoires : Par exemple, le maïs a besoin d’un champ exempt de mauvaises herbes, rendant l’utilisation des pesticides nécessaire. Pour les autres céréales, les filières bio ne garantissent pas 0 utilisation de produits chimiques, sachant que l’on estime à 10% la fraude en France. De plus, le Bio français n’équivaut pas à Bio du reste du monde, moins stricte sur les méthodes de production concernant les produits chimiques et de synthèses.
-
Des modifications génétiques autorisées : Le blé en est le meilleur exemple, avec des versions naines dont le gluten est le plus élastique, parfait pour les préparations industrielles et pâtissière. Malheureusement, ces modifications génétiques, réalisées dans l’intérêt de la rentabilité, ne sont pas en faveur de la santé de l’homme ni même du respect de la nature, car très gourmande en ressources pour pousser. Aller découvrir l’histoire de Pane Vivo qui vous expliquera cela en détails dans son livre (lien plus bas)
-
Un appauvrissement des ressources de la planète : Les céréales demandent beaucoup d’eau de manière générale, mais polluent l’air et la terre obligatoirement, même en filiaire bio puisque l’on y voit beaucoup d’importation. Si la quantité de céréales cultivées augmente, les besoins en ressource aussi. Très peu écolo comme type de choix alimentaire… d’ailleurs, parlons-en de ces choix !

3. Les tendances alimentaires responsables du marché
- Arrêter de manger industriel : Consommer en grande surface même dans des enseignes Bio c’est soutenir l’industrie et soutenir un système qui pollue la planète. C’est primordial de comprendre que plus vous aller acheter là-bas, plus la demande augmente, plus la pression de l’agro-alimentaire pousse les rendements des agriculteurs. À ce niveau, il est compréhensible que votre santé dépendra de votre assiette. Pas simple pour autant de savoir quoi prendre au supermarché. Simplement, n’y aller plus ! Favoriser des coopératives de producteurs et aller directement à la source pour des produits bruts ! L’investissement sera rentable économiquement pour vous, mais aussi pour les producteurs locaux et donc pour votre économie nationale. Sur le plan étique, vous mettez la priorité sur votre bien-être et celui des agriculteurs qui font encore les choses bien sous être soumis à l’industrie agro-alimentaire.
- Arrêter de manger de la viande, c’est manger plus de végétal : Outre le fait que l’homme n’est biologiquement pas fait pour se nourrir exclusivement de végétal, le fait de consommer plus de végétal au détriment de viande amorce la balance de l’agriculture. Sachant qu’une alimentation végétale demande un volume de nourriture supérieur à une alimentation de produits animaux pour couvrir vos besoins. Se tourner vers des alternatives végétales c’est donc intensifier les cultures de céréales à outrance. Sans compter qu’aujourd’hui plus de 95% des produits trouvés dans le commerce contiennent des céréales. Intensifiez les problématiques citées plus haut ne sera donc pas aligné en termes d’étique ou de santé, si tel est votre souhait.
- Manger ancestrale pour la planète et pour la santé : Favorisez des produits bruts et animaux élevés dans les règles de l’art ! Et profitez d’une qualité telle que l’on avait avant l’apparition de l’industrie dans le secteur alimentaire. C’est-à-dire consommez des poules et des œufs de poule qui mangent des insectes en plein air, des vaches et du lait de vache qui mange de l’herbe l’été et du foin l’hiver en plein air. Des poissons pêchés à la main par des petites coopératives de pécheurs qui respectent l’écosystème tel que Poiscaille. Et bien sûr, allez chercher vos légumes et vos fruits chez les maréchaux tout en mangeant de saison. Pour les farines, sélectionnez des véritables boulangers qui travaillent avec des blés anciens et de vrais levain traditionnel (pas de levain express ou levure). Enfin, donnez votre argent à des éleveurs qui respectent les animaux, la planète et votre santé.
- Manger + de produits animaux pour régénérer l’écosystème: Si la balance s’inverse sur le marché et que l’on diminue la demande en produits végétaux et céréales, on pousse a élever plus d’animaux. Et si on achète ces animaux selon les critères de bien-être optimaux (environnement et alimentation adaptée) on parle alors d’agriculture régénérative. Une agriculture qui favorise l’équilibre de l’écosystème sans chimies, sans appauvrissement des sols, sans dépendances de semences, sans importation, sans pollution de l’air et sans épuisement des ressources. Mais plutôt en utilisant le fonctionnement naturel de la nature, en usant des herbivores qui fertilisent les sols à conditions qu’il mange de l’herbe !
4. L’impact d’une alimentation ancestrale sur l’écologie
-
Une qualité alimentaire bénéfique pour l’homme : Et si je vous parler de la différence entre une vache qui mange de l’herbe et celle qui mange des céréales ? L’une aura une viande anti-inflammatoire, bonne pour la santé et l’autre pro-inflammatoire selon l’OMS. Car oui, on n’a pas précisé la différence, ce n’était pas dans le contrat de lobby. D’ailleurs, les bouchers le savent, les animaux de pâture ont une viande avec un goût incomparable ! C’est instinctif. Le lait de vache dont la race n’a pas été génétiquement modifiée par de multiples croisements et avec une bonne alimentation produira un lait de type A2 et non de type A1 mauvais à souhait. Quant aux blés durs et anciens, ils sont nettement moins sucré, apportant des minéraux essentiels et sont surtout digestes accompagnés de levain. Chez les producteurs, vous trouverez beaucoup plus de produits bruts, type produits laitiers non pasteurisés dont les enzymes digestifs seront encore là et des produits fermentées de manière artisanales sans additifs, votre microbiote sera aux anges. Bref, il fut un temps où l’homme était en pleine santé, vivait grâce aux fermes et aux méthodes traditionnelles !
-
La viande de pâturage régénère les sols : Des herbivores en pleine santé cela donne une qualité de fertilisant naturels incroyable pour le sol ! Pourquoi on parle de fumier de cheval comme remède miracle pour les plantes ? Peut-être parce que le cheval est moins maltraité sur son alimentation que la vache… L’herbe pousse naturellement sans engrais, sans semences importés, et ce, presque toute l’année selon les régions. La viande de pâturage a donc un intérêt pour l’écosystème aussi important que pour la qualité de la viande que vous mangez !
-
Le bien-être animal au cœur des élevages : Les animaux qui évoluent dans un environnement originel disposent des conditions de bien-être optimales. Avec une alimentation respectant leur besoin, un accès à la nature comme base et des conditions sociales en toute liberté. C’est ça manger ancestrale ! C’est choisir en toute transparence, de subvenir à ses besoins physiologiques en étant aligné dans la chaîne alimentaire avec tout le respect possible que l’homme peut avoir pour les animaux. Choisir de bien manger avec conscience, respect et gratitude.

Livres et vidéos pour compléter :
Livres :
- Relancer votre métabolisme
- Je ne mangerai plus de ce pain là
- La medecine est malade tout comme notre société
- Le sens du bétail : vous ne mangerez plus jamais de la même façon
Vidéos :
- Origine de la vache et alimentation
- Agriculture régénérative : produire en réparant
- Différence de lait A1 et lait A2
Articles :
